L’image suivante résume de façon simple, idéale par exemple pour les enfants, le placement initial des pièces (et des pions) aux échecs.
- L’échiquier doit être tourné de façon à ce que chaque joueur ait une case blanche à sa droite sur la première rangée devant lui
- Si les cases sont numérotées (comme sur l’image) les pièces blanches sont placées sur les rangées 1 et 2, les pièces noires sur les rangées 7 et 8
- Les pièces sont initialement dans leur château
- Au coin de chaque château on place deux Tours
- Les écuries se trouvent près des Tours, on y place donc les Cavaliers
- Le Roi et la Dame se trouvent au centre du château
- La Dame choisit la case de la couleur de sa robe: la Dame blanche sur la case blanche, la Dame noire sur la case noire
- Pour amuser le Roi et la Dame, des Fous prennent place à leurs côtés
- Les pions sont des soldats qui protègent le château. On place donc 8 pions sur la 2e rangée (la 7e rangée pour les Noirs), devant les autres pièces.
Et voilà, vous êtes prêt à jouer !
Découvrez à présent comment déplacer les pièces dans les règles du jeu d’échecs.
Une autre façon d’expliquer comment placer les pièces aux échecs
Le poème suivant est une autre façon d’expliquer le placement des pièces et leurs déplacements. On le doit à Joseph Méry, l’un des fondateurs du magazine d’échecs Le Palamède. Ce poème fut publié en 1836 dans le premier numéro de ce magazine.
Le champ clos a croisé soixante-quatre cases ;
Aux deux extrémités les tours posent leurs bases,
Ces formidables tours, ces tours qu’un doigt savant
Comme aux sièges romains fait rouler en avant :
Sur des chevaux sans mors des cavaliers fidèles,
Lestes et menaçants se placent auprès d’elles ;
Quand ils ont fait deux bonds, ils brisent leurs élans,
Et tombent, de côté, sur les noirs ou les blancs.
Ces pièces vont ainsi, l’amitié les a jointes
Aux fous, sages guerriers qui partout font des pointes.
Puis la dame se place et garde sa couleur ;
Nul combattant du jeu ne l’égale en valeur :
Elle vole d’un bond de l’une à l’autre zone ;
C’est Camille au pied leste, invincible amazone ;
Elle veille, et défend les pièces d’alentour,
Par la force du fou, réunie à la tour.
Près d’elle le Roi siège ; hélas ! il garde un trône
Que mine le complot, que l’astuce environne.
Ce monarque, toujours menacé du trépas,
Pour tromper l’ennemi ne peut faire qu’un pas ;
Toutefois, quand sa force est enfin abattue,
Par respect pour son nom, personne ne le tue ;
Il est échec et mat ; son dernier jour a lui,
Et tous ses serviteurs sont morts auprès de lui.
Huit modeste pions, soldats de même taille,
Gardent l’état-major sur un front de bataille ;
Un pas leur est permis ; un ou deux, jamais trois.
Troupe vile immolée aux caprices des rois,
Ils ne prennent qu’en pointe, et pourtant il arrive
Qu’un deux, soldat heureux, aborde l’autre rive ;
Alors il se grandit ; ce soldat parvenu
Des dépouilles d’un chef habille son corps nu ;
Il se métamorphose en tour, il devient reine ;
Il choisit dans les morts, étendus sur l’arène,
Un chef de sa couleur, par sa force citée :
L’heureux pion le touche, il l’a ressuscité.